Le règne des Fungi est l’un des plus vaste et l’un des plus méconnu du monde vivant. On y retrouve de nombreux types de champignons. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la culture des champignons, je me suis vite aperçu que tous les champignons n’avaient pas le même mode d’existence. Les modes de vies correspondent, en effet, à différents types de champignons. En comprenant les différentes manières dont vivent les champignons, on peut augmenter nos chances de les trouver, et même de les cultiver !
Dans cet article, je vous invite à découvrir les types de champignons suivants :
- Les champignons saprophytes
- Les champignons mycorhiziens
- Les champignons parasites
- Et les champignons endophytes
Type de champignons n°1 : Les champignons saprophytes
Les champignons saprophytes se nourrissent de matières organiques, comme la litière du sol forestier et du bois mort.
Ces types de champignons sont à la base des écosystèmes, ils transfèrent et transforme la matière première pour qu’elle soit utilisée par tout le reste de la chaine trophique.
On peut classer les champignons saprophytes en trois catégories, en fonction de la « fraîcheur » de la matière qu’ils dégradent. Les décomposeurs primaires, les décomposeurs secondaires et les décomposeurs tertiaires.
Ce sont des champignons qui sont relativement simples à cultiver, notamment les décomposeurs primaires qui se nourissent de pailles ou bien de sciure. Le processus de culture est plus complexe pour des champignons décomposeurs secondaires comme le champignon de Paris.
Quelques types de champignons saprophytes que l’on peut cultiver :
- Le champignon de Paris
- Le champignon du soleil
- Le pleurote à huitre
- Le pleurote jaune
- Le pleurote rose
- Le pleurote de panicaut
- Le shiitaké
- L’enoki
Type de champignons n°2 : Les champignons mycorhiziens
Les champignons mycorhiziens poussent en étroite relation avec d’autres organismes, généralement des arbres.
Cette relation est souvent symbiotique, c’est-à-dire que les organismes se comportent comme s’il était un seul être vivant. La structure qui permet ce lien est appelé une mycorhize.
Au travers de la mycorhize, les champignons donnent des vitamines et des minéraux à l’arbre, et en échange, celui-ci fournit des sucres issus de la photosynthèse. C’est une relation gagnant-gagnant.
Les champignons mycorhiziens sont complexes à cultiver. En gros, il y a deux grandes méthodes. Soit, cultiver le champignon et son hôte symbiotique, ce qui s’apparente à de la polyculture. Ou bien développer le caractère saprophyte d’un champignon en sélectionnant des souches qui ont la capacité de se développer sans leur hôte.
Il existe d’autres champignons mycorhiziens que l’on ne voit pas à l’œil nu et qui poussent en collaboration avec des plantes, on les cultive en agriculture, pour améliorer le rendement des plantes.
Quelques types de champignons mycorhiziens qu’il est possible de cultiver :
- La truffe
- La morille
Type de champignons n°3 : Les champignons parasites
Les champignons parasites se nourrissent d’un hôte vivant. Cela peut être une plante, un champignon ou encore un insecte.
Le cordyceps est un champignon parasite des chenilles très connu pour ses vertus médicinales. On le cultive sur des supports protéiques.
Ces champignons parasites peuvent également être saprophytes, et parasiter des arbres. C’est le cas du réishi par exemple, ou des pleurotes, qui modifient leurs comportements en fonction de l’environnement. Si un arbre faible est présent, le parasitisme s’enclenchera de manière naturelle.
La difficulté de culture des champignons de type parasite va dépendre principalement du type de substrat sur lequel il évolue naturellement.
Quelques exemples de champignons parasites que l’on peut cultiver :
- Le réishi
- Le pleurote à huitre
- Le cordyceps
- Le trametes versicolor
En n°4: Les champignons épiphytes
Les champignons épiphytes sont des champignons qui vivent à l’intérieur des cellules des plantes.
Ils ne sont pas parasites, au contraire. Certains permettent aux plantes de se défendre contre les herbivores en libérant des substances toxiques. Ces mêmes substances attirent des organismes prédateurs, qui vont pouvoir s’attaquer aux herbivores ravageurs. La nature est bien faite n’est ce pas ?
D’autres nourrissent les plantes directement au niveau de leurs racines, comme c’est le cas pour les champignons mycorhiziens.
Pour le moment, nous n’avons pas trouvé le moyen de cultiver ces champignons..
Conclusion
Vous l’avez compris, il est dur de faire rentrer des champignons dans une seule case, mais cela permet de connaitre leurs modes de vie un peu plus concrètement et de créer des façons de les cultiver les plus proches possibles de leurs modes de vies naturelles.
Si vous êtes débutants en culture des champignons je vous invite à lire ces petits articles pour commencer !
Si vous avez des questions ou des remarques sur les types de champignons n’hésitez pas à nous laisser un commentaire ! 🙂
Félicitations c’est très clair pour tous les niveaux de connaissances et permet de se faire une bonne idée de ce qu’est vraiment un champignon et la possibilité de le cultivé.
Bonjour,
Merci beaucoup de votre retour 🙂