Le Pasteurisateur vapeur, nommé également Super Pasteurisateur est un outil incontournable pour tous les myciculteur qui souhaite créer leur propres substrat de fructification supplémenté. Relativement cher à l’achat vous pouvez en fabriquer un vous même assez simplement. Dans cet article, nous avons voir :
- Le Principe de fonctionnement du pasteurisateur vapeur
- Les deux type de pasteurisateur vapeur
- Le dimensionnement de la cuve
- La puissance de la résistance
- Contrôle de l’arrivé d’eau
- Contrôle de la température
- Et l’isolation du super-pasteurisateur
Principe de fonctionnement du pasteurisateur-vapeur
Le principe de fonctionnement d’un super pasteurisateur est simple. Une résistance plonger dans de l’eau chauffe et produit ainsi de la vapeur d’eau chaude dans une cuve dans laquelle des sacs de substrats de fructification sont chargés. Au fur et à mesure que la vapeur est produite, les substrats montent en température et ainsi les potentiels contaminants sont éliminés par la chaleur. Le contrôle de la température s’effectue via une sonde et le contrôle du niveau d’eau avec une valve de flottaison.
Remarque sur le type d’énergie utilisé : Vous pouvez très bien réaliser un pasteurisateur-vapeur en utilisant du bois, le gaz comme énergie pour produire de la vapeur, mais pour ma part je vous parlerais ici uniquement de la version électrique, qui a l’avantage de permettre un contrôle du niveau de température dans la cuve, ce que ne permettent pas, ou en tous cas, moins facilement les autres énergies.
Deux types de pasteurisateur vapeur
Il y a deux grandes manières de concevoir votre pasteurisateur vapeur, en fonction de vos moyens et de l’évolution prévu de votre ferme. La principal différence est la positionnement de la résistance qui va produire la vapeur chaude.
Pasteurisateur simple
La construction la plus simple consiste à inclure la résistance directement dans la cuve. La résistance est positionné dans le fond de la cuve avec la valve de flotaison. Pour ce modèle là, il est nécessaire que les substrats soit positionné en hauteur sur une grille à au moins 15 à 20 cm de la résistance pour éviter qu’ils ce soit trop chauffés.
Cette méthode est la plus économique. Je vous la conseille pour un projet d’autonomie alimentaire ou bien de petit ferme à champignons.
Pasteurisateur avec générateur de vapeur
Dans cette construction, le pasteurisateur vapeur vas être séparé en deux parties : La cuve de pasteurisation dans laquelle seront chargés les substrats et une autre petite cuve dans laquelle on trouvera la résistance qui chauffera l’eau pour générer de la vapeur. Les deux parties reliés par un tuyaux pour permettre le passage de la vapeur.
Les deux éléments doivent être relier par une connection suffisamment large et isoler pour conserver une inertie en chaleur. Je conseil un diamètre interne d’au moins 2 cm pour 1 mètre. Plus le tuyaux est long, plus le diamètre devrait être important.
Cette méthode est plus chère dans un premier temps, notamment avec l’achat d’une petite cuve pour le générateur et la réalisation d’un raccord efficace. Cependant, une fois que le générateur est réalisé, il vous en coutera beaucoup moins chère de réaliser une secondaire cuve qui pourra venir ce fixer directement via le raccord au générateur de vapeur.
Je conseil ce système pour les champignionneurs qui souhaite travailler à plusieurs sur le projet ou bien acquérir plus de cuve à l’avenir.
La cuve de super pasteurisation
La dimension de la cuve va dépendre du projet, mais globalement je vous conseil des unités de 200L minimum jusqu’à 600L, ce sont des volumes cohérents pour de la production commerciale.
Généralement on utilise de l’inox qui permet une longue durée d’utilisation de la cuve sans qu’elle ne soit abimé par l’eau ou la chaleur.
Vous avez la possibilité d’utiliser du plastique avec des cuves de types GRV ou bien palox, le problème c’est que la plupart du temps on est sur du PEHD en terme de plastique, donc cela va résister quelque mois, peut-être une année, mais il va finir par se fragiliser et devenir cassant et friable. Le mieux est terme de matière plastique c’est d’utiliser du Polyéthylène (PP) mais c’est plus rare à trouver.
Pour pouvez également utiliser les bidons alimentaire en acier étamé, ils sont recouvert à l’intérieur d’une couche d’étain pour éviter la corrosion. Mais au bout de quelques mois voir années, la couche interne sera suffisamment abimer pour laisser la corrosion faire son oeuvre sur l’acier sou-jacent.
La résistance
La puissance de la résistance doit-être indirectement relié à la dimension de votre cuve, parce que relié directement à la quantité d’eau à chauffer :
- Pour une cuve de 200L : entre 3000kW et 5000kW
- Pour une cuve de 400L : entre 5000kW et 7000kW
- Pour une cuve de 600L : entre 7000kW et 10.000kW
Vous n’êtes pas obligé de suivre ces recommandations dans le cas d’utilisation d’un génrateur de vapeur. Pourquoi ? Et bien parce que le volume d’eau à chauffer sera moins important, donc nécessitera moins de puissance pour passer à l’état de vapeur.
Dans tous les cas, si vous sous-dimensionné votre résistance, vous aurez besoin de plus de temps pour produire de la vapeur, et si vous surdimensionné votre résistance, vous aurez besoin de moins de temps pour produire de la vapeur.
Contrôle de la température
Dans le processus de pasteurisation vapeur, le contrôle de la température est important pour la qualité du traitement thermique et pour économiser de l’énergie.
On utilise généralement une sonde à l’intérieur des substrats qui permet d’observer leur véritable température et non une température à l’intérieur de la cuve. Cette sonde est reliés à un PID qui est un contrôleur de température). Une fois la température cible est atteinte, par exemple 90°C, le PID, à travers un relais SSR, coupe l’alimentation de la résistance. Puis l’alimentation est rétablit lorsque la température mesuré et différente de la température cible.
Si vous fermer votre pasteurisateur avec un cerclage ou des charnières pour maintenir la vapeur à l’intérieur vous devrez installer au niveau du couvercle une vanne pour permettre la sortie de la vapeur. Je vous conseille également sur le couvercle la présence d’un manomètre pour vérifier qu’il n’y a pas de monté en pression du super pasteurisateur, surtout qu’il n’est pas conçu pour cela.
Contrôle de l’arrivé d’eau
Pour fonctionner correctement la résistance à besoin d’être totalement et constamment immergé dans l’eau.
Pour cela on utilise une valve de flottaison. Celle-ci module l’ouverture et la fermeture de l’arrivé d’eau. Lorsque le niveau d’eau descends avec la production de vapeur, la valve de flottaison descend également et ouvre peu à peu l’arrivé d’eau, la laissant couler pour rétablir le niveau. La valve remonte en même temps que le niveau de l’eau et referme peu à peu l’arrivé, jusqu’à ce que le niveau soit complètement rétablie.
Si vous avez trop de pression au niveau de votre arrivé d’eau vous pouvez tout à fait utiliser un régulateur de pression pour diminuer sa puissance.
Isolation du pasteurisateur vapeur
L’isolation du pasteurisateur vapeur permet également d’économiser de l’énergie. Si vous avez un générateur de vapeur, il faudra également l’isoler. Plusieurs choix s’offre à vous pour l’isolation :
- Du caoutchouc synthétique expansé
- La laine de roche avec un revêtement en aluminium
- Mousse de polyuréthane (PU) flexible
Plus vous pouvez mettre une couche épaisse d’isolant, plus vous sauvegarderez de l’énergie lors du processus, alors ne négliger pas cette étape 🙂
Merci d’avoir lu cet article sur la conception d’un pasteurisateur vapeur ! Si vous avez des remarques ou des questions, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire 🙂