L’amanite rougissante [ Amanita rubescens ]

L’amanite rougissante est un bon champignon comestible. On l’appelle également l’amanite vineuse, dû à sa coloration vin rouge, ou encore golmotte qui est un vieux nom vernaculaire qui a dérivé de coulemelle au XVI siècle. Ce champignon très commun fait partie de la famille des Amanitaceae, une famille pour le moins toxique. Il convient alors de parfaitement le reconnaître avant de consommer ce champignon, cuit.

Dans cet article, vous apprendrez:

  • Comment reconnaître l’amanite rougissante ?
  • Quand trouver l’amanite rougissante ?
  • trouver l’amanite rougissante ?
  • Les confusions possibles avec les champignons comestibles et toxiques

Classification de l’amanite rougissante

  • Règne : Fungi
    • Division : Basidiomycota
      • Classe : Agaricomycetes
        • Ordre : Agaricale
          • Clade : Pluteoïde
            • Famille : Amanitaceae
              • Genre : Amanita
                • Espèce : Amanita rubescens

Comment reconnaître l’amanite rougissante ? [ Amanita rubescens ]

Cette amanite est assez reconnaissable, principalement de par sa chair rougissante, mais cette espèce est polymorphique en fonction des écosystèmes, ce qui peut donc mener à des confusions par rapport à d’autres espèces, si on ne la connait pas bien.

Attention donc aux nombreuses espèces toxiques similaire qui existent dans les mêmes lieux où poussent l’amanite rougissante. Référez-vous plus loin dans l’article aux champignons similaires.

L'amanite rougissante se trouve aussi bien dans des forets de feuillus que de conifères
Des amanites rougissantes à 3 stades de développement différents.

Le chapeau

Le chapeau a une taille de 4 à 20 cm de diamètre environ. Lorsqu’il est jeune, il est de forme convexe, puis devient plat avec l’âge. Sa marge est lisse, ou très légèrement striée et fine.

Il est de couleur rose à marron. parfois beige lorsque le chapeau pousse sous de la litière forestière. On trouve sur le dessus de petits squames, ou verrues de couleur brune à blanche, ce sont des restes de la volve. Ils peuvent se détacher du chapeau lors de pluie abondante.

Le pied

Le pied est épais dans le jeune âge puis devient élancé en vieillissant, mais reste ferme. À la base, il est bulbeux. Il a une taille de 6 à 20 cm pour 1 à 3 cm de diamètre. Il est de couleur blanche vers le sommet et devient rosé à rouge vers la base. On observe cette coloration car le pied est généralement attaqué par des vers parasites. On peut également voir cette couleur avec une coupe. Enfin, le pied devient creux avec l’âge.

A la base du pied, la volve ( petit sac) est très peu présente, souvent absente et détachée du pied.

On trouve un anneau assez ample, strié et persistant, même s’il se trouve dégradé avec l’âge du champignon.

La face intérieure

Comme toute la famille des amanites, l’amanite rougissant possède des lames blanches. Les lamellules et les lamelles de cette espèce sont libres et de taille irrégulière. Elles sont molles et rosissent également à la blessure.

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La chair

La chair de ce champignon n’est pas très épaisse et est de couleur blanche, mais rosit voir rougit à la coupe ou à la blessure. C’est d’ailleurs en raison de cette couleur qu’on l’appelle également l’amanite vineuse ou couleur vin rouge. C’est le principale critère qui permet de déterminer cette espèce avec certitude.

Attention à la chair de ce champignon, elle est toxique crue ! Il faut absolument la faire cuire. En effet, l’amanite rougissante contient une molécule hémolytique ( la rubescenslysine) , c’est à dire qui détruit directement les globules rouges du sang. Il faut la faire cuire au moins 10 minute à la poêle pour inactiver ses composés.

Le pied est fibreux, je ne le consomme pas personnellement. Une fois cuite, la chair a une saveur douce à neutre, peu spécifique.

L'amanite rougissante est un bon champignon comestible
Une jeune amanita rougissante. On peut voir des blessures rosir au niveau du pied.

Les spores

La sporée est de couleur blanche. Au MO, les spores ont une taille de 6–10.5 x 4–7µm.

Quand chercher l’amanite rougissante ?

Saisonnalité d’Amanita rubescens

L’amanite rougissante pousse de l‘été à l’automne. On peut trouver quelques spécimens au printemps, mais la majorité des pousses ont lieu en automne. Ils restent présents jusqu’aux premières gelés hivernales.

Le champignon apparait lors de pluies abondantes, qui vont permettre à la température du sol de descendre. Une fois le mycélium souterrain imbibé d’eau, il faudra attendre un réchauffement de l’atmosphère pour voir les sporophores du champignon apparaître quelques jours après la pluie. L’important dans la pousse de ce champignon est la différence entre la température de l’air et du sol.

Champignons indicateurs de pousse

Au même moment vous êtes susceptibles de trouver quelques champignons très communs qui poussent dans la même zone de température :

Où trouver l’Amanite rougissante?

L’amanite rougissante est un champignon très commun en Europe, on le trouve facilement à de nombreux endroits. Ce n’est pas un champignon qui pousse en troupe, vous la trouverez souvent isolée.

Les arbres indicateurs d’Amanita rubescens

Ce champignon est un champignon mycorhizien ( ectomycorhizien je dirai même plus ). Il a donc besoin d’une plante, généralement un arbre pour pouvoir créer une relation symbiotique entre son mycélium sous-terrain et les racines de la plante. Vous ne le trouverez donc pas en prairie. Seulement dans les zones forestières. L’amanite rougissante pousse en présence de nombreux feuillus et conifères, mais à quelques préférences :

  • Chêne
  • Epicéa

Les champignons indicateurs du biotope de Amanita rubescens

On retrouve de nombreux amanites toxiques au même endroit et durant la même saison de l’amanite rougissante, référez vous, plus loin dans l’article, pour connaitre les champignons similaires que vous pourriez trouver sur place.

Les lieux pour trouver facilement Amanita rubescens

Ce champignon aime donc les bois de feuillus ou de conifères. Il préfèrera des endroits clairs, plutôt que de se développer dans la pénombre.

Au printemps, j’en trouve régulièrement au milieu des sentiers forestiers. Ce sont des endroits qui se réchauffe plus vite que le coeur de la forêt.

Les champignons similaires à Amanita rubescens

L’amanite rougissante est reconnaissable par sa couleur rosissante/rougissante (notamment sa chair). C’est un critère de sélection qu’il vous faut bien garder en tête. Voici les autres champignons avec lesquels vous pouvez cependant la confondre.

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Si vous n’êtes pas sur de son identification, ne consommer pas ce champignon. Demandez à un mycologue expérimenté ou un pharmacien.

Les champignons toxiques similaires à l’Amanite rougissante

  • L’amanite panthère ( Amanita pantherina ) : Attention, ce champignon est très toxique. Cette espèce ne rougit pas à la blessure ou à la cassure, contrairement à Amanita rubescens. Son chapeau a une marge striée contrairement à l’amanite rougissante et elle possède une volve épaisse que ne possède pas notre amanite vin rouge. Absence de strie sur l’anneau.
l'amanite panthère est un champignon toxique contrairement à l'amanite rougissante
Amanite panthère

Les champignons comestibles similaires à l’Amanite rougissante

  • L’amanite élevée ( Amanita excelsa ) : Sa chair est blanche et non rougissante. Son pied est bulbeux et sans volve. C’est une amanite comestible, mais je vous déconseille de la rechercher pour le manger. Premièrement, elle est très polymorphique et donc difficile à identifier, ensuite ce n’est pas un champignon de qualité à consommer.
  • L’amanite épaisse ( Amanita spissa ) : Sa chair est blanche et non rougissante également. Elle est distinguable par une odeur légère de rave ou de pomme, selon les auteurs. Son pied est chiné de gris à brun et sa volve est épaisse. Je vous déconseille de la consommer, elle est difficile à identifier, et c’est un comestible médiocre.

Merci d’avoir lu cette article sur l’amanite rougissante ! N’hésitez pas à nous laisser une remarque ou une question en commentaire ! 🙂

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5 réponses sur “L’amanite rougissante [ Amanita rubescens ]”

  1. C’est clairement mon champignon préféré. Peu connu et c’est tant mieux car peu ramassé. Une question me taraude depuis toujours : J’ai toujours vu ma grand mère et du coup mes parents, ôter la fine peau du chapeau avant de la faire cuire. Est-ce obligatoire, pour une histoire de gout ou de toxicité ? PS : je mange les pieds qui ont je trouve, bon gout.

    1. Je ne connaissais pas cette pratique.. Je sais que Boletus boudieri a la cuticule du chapeau qui est laxative, ceux pourquoi on l’enlève. Peut-être est-ce une croyance de l’époque ? Pour ma part, je mange A. rubescens entière, bien cuite, et aucun problème !

  2. Merci pour votre réponse et donc, à partir de cette année, je ne me ferais plus ch… à les éplucher.
    Mycologiquement votre.
    antoine

  3. Je viens de manger mes premières amanites rougissantes non épluchées et… je n’ai pas vu d’autre différence que la réduction du temps qui sépare le panier de la fourchette. Anecdote : Ma grand-mère, issue d’une famille de bucherons, était née et vivait dans les bois. Les bucherons nommaient la Golmote, « le Compagnon », parce que, d’après elle, ils la trouvaient au bord des coupes et des chemins, en rentrant à la cabane. C’est toujours le nom que nous utilisons dans ma famille.

    1. Merci beaucoup de m’avoir partager votre retour d’expérience et votre culture générale sur la golmote, c’est très interessant de savoir à quels expériences sont rattachés ces noms traditionnels 🙂

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